L’agilité en digital learning : effet transformateur

« Demain ne sera plus comme avant, le présentiel tel qu’il était appartient définitivement au passé ».

[Témoignage de Catherine Pollet, consultante-formatrice]

Passer du présentiel au distanciel impose de sortir de sa zone de confort, de penser différemment et de sortir du cadre.

De fait, animer une classe virtuelle ne signifie pas « donner un cours » !

Repenser ses pratiques

Inscrits dans la neuropédagogie, je me suis appuyée sur les 4 piliers de l’apprentissage (attention/concentration, engagement actif/mémorisation, retour d’information/implication, restitution/consolidation) pour adapter ma pédagogie d’intervention.

Faire de cette méthode d’enseignement 100 % à distance un réel atout pour l’apprenant et l’intervenant a guidé la transformation de mes formations.

Ainsi, dans cette relation distanciée, mon leitmotiv a été d’humaniser la relation et de renforcer le lien bipartite stagiaire/formateur. Paradoxe pour certains, cohérence pour moi.

L’outil digital a accompagné cette humanisation dès lors que l’on accepte de bousculer et d’adapter ses pratiques. Alléger mes contenus et privilégier l’interaction a rendu chaque participant acteur de sa formation et m’a permis de gagner en efficacité.

Adapté du digital learning, j’ai pris un réel plaisir à élaborer un scénario pédagogique en 7 étapes : scénarisation, confort, accueil, animation, activités, congé, suivi (voir article « Classe virtuelle »).

Le tout en développant ma capacité à animer une classe virtuelle qui conjugue créativité-interactivité-plaisir.

Côté enseignant ou formateur, c’est assez sportif car on est statique, cela remet en cause le fond et la forme et impose d’écrire et de décrire chaque étape d’une session.

Pour effet, ce témoignage d’un stagiaire : « avec vous on s’attend à de nombreuses interactions, c’est stimulant et on apprend mieux ». Cela me suffit à conforter la dynamique d’agilité que je défends.

Gagner en agilité et développer l’expérience apprenant

Se plonger dans l’urgence au 100 % distanciel permet de conscientiser les forces et les faiblesses de ses pratiques, de faire des besoins et des attentes des apprenants un levier transformateur de la pédagogie active.

Je sais que demain ne sera plus comme avant, le présentiel tel qu’il était appartient définitivement au passé.

Les apprenants vivent actuellement une expérience unique qui doit s’imposer naturellement dans les modes d’apprentissage.

Le blended learning (apprentissage hybride) est bien l’avenir de toute formation initiale ou professionnelle et au-delà de l’expertise d’un intervenant, c’est le praticien-formateur qui doit être formé à cette pédagogie. Ce qui était hier une valeur ajoutée devient indispensable : associer expertise d’un sujet et capacité à transmettre.

Ainsi, adopter une méthode centrée sur l’expérience apprenant augmentera la valeur ajoutée de toute formation.

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